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Diem

Seconde dénomination, dès fin 2020, du projet Libra, soit de la première tentative de création d’un stablecoin privé , avec la velléité d’un effet public à l’échelle internationale dans la vision de son concepteur, David Marcus. Développé de manière confidentielle au sein du groupe Meta (alors Facebook Inc.), cela via une société dédiée, CaLibra Inc. (rebaptisée Novi en mai 2020) en partenariat avec 28 entreprises ayant accepté une contribution initiale de USD 10 millions, le projet fut annoncé publiquement en juin 2019 par la publication d’un livre blanc. Outre le développement de son propre langage de programmation (dénommé à l’origine move), la Libra fut alors présentée, dans son livre blanc d’origine, comme une cryptomonnaie stable qui repose entièrement sur une réserve d’actifs réels (la réserve Libra). Dans la foulée des auditions parlementaires, aux Etats-Unis, du CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, et de David Marcus, 8 des 28 entreprises initiales se retirerènt du projet (la plupart en octobre 2019). Plus tôt en 2019, deux entreprises avaient alors été créées à Genève, Libra Networks Sàrl (rebaptisée Diem Networks Sàrl en novembre 2020) et une association, la Libra Association (Diem Association). Dans la presse suisse et française, les dirigeants locaux du projet indiquèrent alors que les actifs financiers sous-jacents de cette réserve consisteraient en des dollars américains (USD), des dollars singapouriens (SGD), des livres sterling (GBP), des yens (JPY), des euros (EUR) et en des obligations d’Etats liquides et à court terme (ce sans autre précision particulière). A l’inverse d’autres projets de stablecoins privés, l’or n’était pas mentionné à l’origine comme faisant partie de la constitution de la réserve Diem.

En janvier 2022, un communiqué de presse de la direction générale de Diem annonça qu’il était ressorti de ses discussions avec les régulateurs fédéraux américains que le projet ne pouvait plus être mené à bien. Le communiqué informa le public que les actifs de Diem avaient été vendus à une autre société, Silvergate Capital Corporation, qui devait se charger de continuer le projet, sans doute sous une autre forme.

En Suisse, le projet fut notamment structuré via deux autres sociétés à responsabilité limitée, l’une basée à Genève (Diem Networks II Sàrl) et l’autre à Lucerne (DIEM Sàrl).

Depierre/Lapinte/Morin/Reymond, Lexique de la blockchain, https://cdbf.ch/lexique/diem/, 7 février 2022.
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