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Spottings

The page “spottings” is a place where we report as quickly as possible the publication of relevant documents in banking and financial law, accompanied by a brief description. You are invited to participate in the dissemination of the information by submitting your own spottings via the “Submit a spotting” page.

Reconnaissance du Responsible Minerals Assurance Process (RMAP) par la Commission européenne

Le Responsible Minerals Assurance Process (RMAP) est le premier mécanisme de diligence raisonnable dans la chaîne d’approvisionnement reconnu par la Commission européenne dans le cadre du Règlement sur les minerais de conflit (Règlement (UE) 2017/821). Les art. 964j à 964l CO reprenant ces exigences en droit suisse, le RMAP constitue également un outil utile pour les entreprises suisses concernées.

Stablecoins : Le CF ouvre une consultation sur deux nouvelles formes d’autorisation

Le CF a ouvert jusqu’au 6 février 2026 une consultation sur une modification de la LEFin. L’avant-projet remplace l’autorisation « fintech » par une autorisation en tant qu’établissement de paiement, avec comme innovation majeure la distraction des avoirs des clients en cas de faillite. Par ailleurs, le montant total des avoirs de clients ne sera plus plafonné à CHF 100 millions. Ce régime vise aussi à encadrer l’émission de stablecoins. Les exceptions à la définition de dépôt du public de l’art. 5 al. 2 et 3 OB devraient continuer à s’appliquer, de sorte que le cercle des assujettis restera inchangé. Par ailleurs, un régime d’établissement pour services avec des cryptoactifs modelé s’appliquera aux personnes offrant certains services en lien avec les cryptoactifs, notamment la garde et la négociation.

Une banque condamnée selon le droit suisse à New York

Après de nombreux avis de droit de professeurs suisses, une intervention de l’ambassadeur suisse aux États-Unis et cinq semaines de procès, un jury à New York condamne une banque à dédommager trois réfugiés soudanais à hauteur de USD 20 millions. De manière intéressante, le juge avait appliqué l’art. 50 CO comme fondement de responsabilité de la banque. Il a en outre retenu la vraisemblance prépondérante comme degré de preuve déterminant, selon l’arrêt de la cafetière. Un appel est très probable.

Révision du dispositif anti-blanchiment : les ordonnances sont mises en consultation

À la suite de l’adoption de la dernière révision du dispositif anti-blanchiment le 26 septembre 2025 (commenté in : Villard, https://cdbf.ch/1436), le Conseil fédéral ouvre ce jour la procédure de consultation sur les ordonnances de mise en œuvre. Celles-ci ont notamment pour vocation : 1) de préciser les informations que les entreprises doivent déclarer au registre de transparence ainsi que la procédure applicable aux annonces ; 2) de concrétiser la notion de “conseillers” comme troisième catégorie de personnes assujetties à la LBA. La procédure de consultation est ouverte jusqu’au 30 janvier 2026.

 

Le TAF annule l’amortissement des AT1 de Credit Suisse

Plus de deux ans après les faits, le TAF annule la décision de la FINMA d’ordonner l’amortissement des CHF 16,5 milliards d’AT1 de Credit Suisse lors de sa reprise par UBS. Il estime que l’événement déclencheur contractuel (viability event) ne s’était pas produit (la banque demeurant suffisamment capitalisée) et que la mesure portait une atteinte grave au droit de propriété sans base légale formelle et claire. L’art. 5a de l’ordonnance de nécessité du Conseil fédéral est même jugé incompatible avec la Constitution fédérale à plusieurs égards. Le Tribunal fédéral aura sans doute le dernier mot.

AT1 : la Suisse reste souveraine à New York

En 2023, une société a actionné la Confédération suisse à New York en raison de l’amortissement des AT1. Elle soutenait que la Suisse avait agi à titre commercial, et non comme État souverain, lors de l’acquisition de CS par UBS. Le tribunal compétent lui donne tort. La prise en compte du contexte confirme que la Suisse est restée dans ses prérogatives d’État souverain, en particulier en raison de la nature des prêts et garanties, ainsi que par l’adoption d’une ordonnance. L’arrêt n’est pas définitif.

TBTF : la FINMA renonce à évaluer le plan de stabilisation d’UBS

La FINMA a annoncé par un bref communiqué de presse, qu’elle renonce cette année encore à évaluer le plan de stabilisation d’UBS. Elle considère que bien que le plan soit « largement conforme aux exigences » de l’OB, il ne permet toujours pas de remplir efficacement son objectif. Elle considère en particulier que, du fait de l’intégration en cours du Credit Suisse dans UBS, il n’était pas encore possible d’évaluer ce plan ainsi que le plan de resolution au niveau global.

Révision de la LBA : le registre de transparence des personnes morales est sous toit

Les règles régissant le registre de transparence des personnes morales sont désormais connues. Sur la question de l’effet d’une inscription, le texte finalement adopté prévoit que les inscriptions sont de nature déclarative (et non pas de nature constitutive). L’examen des ADE par les intermédiaires financiers reste régi par l’art. 4 LBA. En revanche, si cet examen est mené avec diligence et ne révèle pas d’anomalie, les intermédiaires peuvent se fier aux inscriptions figurant dans le registre.

La réglementation des rémunérations bancaires fait son chemin

Après le Conseil des États (10.03.2025), le Conseil national adopte la motion Starker, telle que modifiée par la CER-N le 18 août 2025. Initialement destinée à plafonner les rémunérations bancaires à CHF 3-5 millions, la motion adoptée se limite désormais aux banques d’importances systémiques et ne fixe plus de plafond. Elle requiert en revanche que les systèmes de rémunération ne créent pas d’incitations délétères et que les rémunérations variables soient liées à la performance (Geschäftserfolg).

Extension de l’EAR aux crypto-actifs

Le Parlement a approuvé l’extension de l’échange automatique de renseignements (EAR) aux crypto-actifs. Après le Conseil des États, le Conseil national a également accepté la modification de la loi fédérale sur l’échange international automatique de renseignements en matière fiscale (LEAR), tout en supprimant les sanctions pour négligence dans le respect des obligations de diligence et de déclaration. L’échange avec 74 pays débutera en 2027, tandis que les États-Unis, la Chine et l’Arabie saoudite en sont pour l’instant exclus.

Publication des cryptoactifs dans les rapports annuels

La FINMA vient de publier la communication sur la surveillance 03/2025 concernant la publication des cryptoactifs dans les comptes annuels des banques et des maisons de titres. Elle clarifie ainsi certaines ambiguïtés. En substance, il appartient aux banques et maisons de titres de définir un emplacement approprié dans l’annexe aux comptes annuels pour y publier les cryptoactifs qui sont réputés valeurs déposées au sens de l’art. 16 ch. 1bis LB.

Renforcement de l’entraide judiciaire internationale en matière pénale

Lors de sa séance du 27 août 2025, le Conseil fédéral a décidé que la Suisse signera le Troisième protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale. Il prévoit des dispositions relatives aux communications par voie électronique entre les autorités, à l’usage de dispositifs techniques d’enregistrement sur le territoire d’un autre État partie, ainsi qu’à l’interception des télécommunications.

EAR : consultation sur l’ajout de huit États supplémentaires

Aux fins de raffermir la lutte contre les flux financiers illégaux, ainsi que l’intégrité et la transparence de la place financière, le Conseil fédéral ouvre la consultation proposant l’introduction de l’échange automatique de renseignements (EAR) avec huit États supplémentaires. Dans l’hypothèse d’une approbation par l’Assemblée fédérale, sauf adoption de la révision parallèlement menée de la LEAR, les premiers échanges avec les pays concernés devraient intervenir en 2028.

Continuation de l’entrée en vigueur graduelle du RIA

Les obligations du règlement européen sur l’intelligence artificielle (RIA) pour les fournisseurs de modèles d’IA à usage général (GPAI) sont entrées en vigueur le 2 août 2025. Ces obligations concernent notamment la transparence et le respect des droits d’auteur. La Commission UE a publié des lignes directrices pour préciser le champ d’application de ces règles et le GPAI Code of Practice, qui permet aux fournisseurs de GPAI de se conformer au RIA. À noter que le RIA peut s’appliquer à des entreprises suisses, aux conditions exposées dans le commentaire suivant : Fischer, cdbf.ch/1397/.

Distribution de fonds : mise à jour de la déclaration des mandataires

L’AMAS met à jour son Modèle de déclaration, destiné au prestataire de fonds (mandant) pour suivre l’évolution du statut réglementaire du tiers chargé de distribuer des placements collectifs en Suisse (mandataire), lorsque celui-ci est contractuellement tenu de fournir les informations requises. L’usage du modèle n’exonère pas le mandant de prendre les mesures complémentaires nécessaires à la surveillance du mandataire prévue par le contrat.

Simplification de la Taxonomie de l’UE

La Commission européenne a adopté un acte délégué allégeant les obligations prévues par sa taxonomie. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2026 pour l’exercice 2025, avec la possibilité d’en différer l’application à l’exercice 2026. Il comporte notamment :

  • la simplification du critère Do no significant harm (DNSH) ;
  • l’exclusion de l’évaluation des activités “non-matérielles” ;
  • la faculté pour les sociétés financières de différer la publication des indicateurs de performance jusqu’en 2027.

CDF / OFJ : Audit de suivi de l’évaluation de l’entraide pénale internationale

Le Contrôle des finances (CDF) a vérifié la mise en œuvre des quatre recommandations adressées à l’Office fédéral de la justice (OFJ) en 2020 lors de l’évaluation de l’entraide pénale internationale. Le CDF constate que l’OFJ dispose désormais de meilleures bases d’information mais que l’amélioration de la qualité des données a pris du retard. De plus, à la suite de l’évaluation, l’OFJ est parvenu à la conclusion qu’il serait judicieux de réviser, à moyen terme, la loi sur l’entraide pénale internationale.

FINMA : nouvelles ordonnances en audition

Conformément à son obligation de vérification de la hiérarchie des normes (art. 7 LFINMA cum art. 16 OLFINMA), la FINMA met en audition, jusqu’au 29 septembre 2025, deux nouvelles ordonnances (l’ORR-FINMA et l’OLiq-FINMA). Ces actes, de rang normatif supérieur, remplaceront  les circulaires FINMA 2019/1 « Répartition des risques – banques », 2013/7 « Limitation des positions internes du groupe – banques » et 2015/2 « Risques de liquidité – banques ». Leur entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2027.

Projet “TBTF 2025” du 6 juin 2025 – la FINMA prend position

Dans une série de 7 fiches thématiques, la FINMA prend position sur les lignes directrices en matière de règlementation financière qui ont été publiées par le Conseil fédéral le 6 juin 2025. Les fiches portent notamment sur les volets du projet de réforme qui concernent toutes les banques (et pas seulement celles d’importance systémique), comme par exemple (i) les nouveaux moyens d’intervention précoce de la FINMA, (ii) les amendes et (iii) la version suisse du Senior Managers Regime.

 

Révision de l’Autorégulation de l’AMAS en matière de durabilité

L’AMAS publie une version mise à jour de son autoréglementation en matière de durabilité, précisant notamment les exigences d’audit indépendant (art. 30bis) et les règles pour les fonds immobiliers (art. 30 al. 7 et Annexe 1a). Les fonds immobiliers utilisant uniquement l’exclusion et l’intégration devront adopter au moins une autre approche de durabilité avant le 31 décembre 2028 pour conserver leur statut de fonds durable ou ayant des caractéristiques de durabilité.

Suspension de la révision de l’ordonnance relative au rapport sur les questions climatiques

Sans surprise, après avoir suspendu la révision des art. 964a ss CO, le Conseil fédéral décide de suspendre également la révision de l’ordonnance relative au rapport sur les questions climatiques. La suite réservée à la modification de ces textes sera communiquée une fois le cadre européen clarifié, mais au plus tard d’ici fin 2026. Un autre évènement pourrait bien influencer le sort du cadre suisse : une nouvelle initiative “pour des grandes entreprises responsables” vient d’aboutir.

La FINMA soumise à la transparence ?

Avec 57 cosignataires, un parlementaire UDC a déposé une initiative parlementaire afin que la FINMA soit soumise à la Loi sur la transparence. En 2003, le Conseil fédéral avait justifié cette exception en raison d’un “domaine extrêmement sensible du point de vue tant économique que politique”. Dans sa motivation, le parlementaire UDC souligne que la fusion d’urgence entre Credit Suisse et UBS montre clairement qu’il est important de donner plus de visibilité à l’activité de la FINMA.

Sanctions contre la Russie dans le secteur des matières premières

Après avoir rappelé l’importance économique du négoce de matières premières pour la Suisse (environ 8 à 9 % du PIB), le Conseil fédéral examine dans son rapport du 20 juin 2025 les effets des sanctions prises contre la Russie dans ce secteur. Le pétrole, le charbon, l’or et les diamants russes sont particulièrement ciblés. Un net recul du négoce de ces matières premières depuis la Suisse est en conséquence observé, entraînant une réorientation vers d’autres places telles que la Chine, l’Inde ou les Émirats arabes unis.

Le Conseil des États se prononce sur l’application de la LBA aux conseillers

Le Conseil des États s’est penché hier sur la modification de la LBA, en particulier l’assujettissement des conseillers. Suivant l’avis de la majorité de la Commission des affaires juridiques, il a drastiquement limité, par rapport au projet du Conseil fédéral, la notion de conseillers à trois égards : exigence de la participation du conseiller à une transaction financière, restriction aux activités liées à des sociétés non opérationnelles, exclusion de certaines activités.

IA et droit de la concurrence, de nouvelles formes de collusion ?

L’intelligence artificielle (IA) pose des défis juridiques, tant en droit bancaire et financier qu’en droit de la concurrence.  Dans ce domaine, la collusion algorithmique a été l’une des principales préoccupations des autorités ces dernières années. Or, l’IA peut renforcer ce risque, mais également en créer de nouveaux. Dans la revue européenne Concurrences, une contribution analyse les potentiels risques que l’IA pourrait poser, à terme, dans un contexte de droit de la concurrence.

Nouvel accord entre la SEC et la FINMA

La Securities and Exchange Commission (SEC) accepte à nouveau les demandes d’enregistrement aux États-Unis des établissements suisses en tant que conseillers en placement enregistrés (registered investment advisers, RIA). Les entités autorisées par la FINMA et souhaitant fournir des services transfrontaliers de conseil en placement et de gestion de fortune peuvent désormais s’enregistrer auprès de la SEC (la FINMA a également mis en place une ligne directe de communication à ce sujet). Cette avancée résulte d’un accord entre la FINMA et la SEC.

Echange automatique de renseignements relatifs aux crypto-actifs avec les États partenaires

Le 6 juin 2025, le Conseil fédéral a adopté le Message sur l’approbation de l’introduction de l’EAR relatifs aux crypto-actifs, prévoyant un échange avec 74 États partenaires. Son entrée en vigueur est prévue pour 2026 et le premier échange pour 2027. Les USA ne figurent pas sur la liste. En parallèle, l’OCDE a publié le 2 juin 2025 le texte consolidé du Common Reporting Standard ainsi que le guide destiné aux Administrations fiscales qui pourront orienter les intermédiaires financiers.

L’OFJ publie son rapport 2024 en matière d’entraide pénale internationale

Le domaine de direction Entraide judiciaire de l’OFJ a publié son rapport 2024. Il traite en particulier de la procédure suisse d’exequatur pour l’exécution des créances compensatrices étrangères. S’agissant des chiffres, les cas d’entraide sont en augmentation, nette notamment s’agissant de l’obtention de preuves et la transmission spontanée à l’étranger, à l’exception des cas de remises de valeurs (par et vers la Suisse) qui ont considérablement diminué par rapport à l’année précédente.

Renforcement de la coopération en matière de sanctions avec les États-Unis

Le SECO et l’OFAC ont signé le 16 mai 2025 un memorandum of understanding (MoU) pour renforcer leur coopération dans l’application des sanctions économiques. L’accord prévoit un renforcement de l’échange d’informations entre ces deux autorités. Bien que les modalités concrètes d’un tel échange restent vagues et que le MoU ne crée pas de nouveaux droits ou obligations, cet accord semble montrer un rapprochement entre les deux autorités.