La tolérance au problème des généraux byzantins (Byzantine Fault Tolerance) est une caractéristique d’un système informatique décentralisé dont l’objectif est de garantir l’intégrité du système considéré malgré le mauvais fonctionnement d’une ou plusieurs de ses composantes. Proposé en 1982 dans un article rédigé par Leslie Lamport, Robert Shostak et Marshall Pease, le concept se présente sous la forme d’un problème imagé qui peut être résumé ainsi : plusieurs unités de l’armée byzantine, chacune contrôlée par son propre général, se trouvent aux portes d’une ville ennemie. Les généraux, qui doivent coordonner leur attaque, ne peuvent communiquer qu’à l’aide de messagers. Or, ils ne peuvent exclure que l’un d’entre eux soit un traître tentant de briser leur unité par l’envoi de messages fallacieux, de même qu’ils ne peuvent exclure qu’un messager n’arrive jamais à destination. Ils doivent donc s’accorder sur une méthodologie de communication, soit un protocole, afin de surmonter ce problème et de réussir leur attaque.

Dans le domaine de la blockchain, le « problème des généraux byzantins » signifie qu’aucun noeud du réseau ne peut totalement garantir que les informations qu’il communique seront fidèlement et intégralement retransmises par un autre noeud de ce même réseau. L’idée est donc de parvenir à un consensus sur les informations à transmettre de pair-à-pair à tous les noeuds, de sorte que l’intégrité de la blockchain soit toujours garantie. Ainsi, le mécanisme de consensus entre les noeuds doit toujours permettre que chaque message entrant chez un noeud sera parfaitement répliqué au noeud suivant afin que tous les noeuds du réseau que constitue une blockchain soient toujours unanimes sur leur « décision », soit sur le fait de fidèlement répliquer l’information à disposition des noeuds suivants.