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Commentaires

Déterminer les rôles

Qui est un déployeur (« deployer ») au sens du règlement européen sur l’IA ?

Le Règlement européen sur l'intelligence artificielle (RIA) prévoit des obligations spécifiques pour les différents acteurs intervenant aux diverses étapes du développement, de l'exploitation et de l'utilisation d'un outil visé par le RIA. Les deux "rôles" les plus déterminants au regard de ces obligations sont ceux de "fournisseur" ("provider ») (cf. Fischer, cdbf.ch/1418) et de "déployeur » ("deployer »). Il est donc important de déterminer le rôle que joue chaque entreprise vis-à-vis des systèmes d'intelligence artificielle (SIA) ou des modèles d'IA à usage général[...]

Avoirs bancaires ukrainiens

Blocage LVP maintenu

Par trois arrêts 1C_435/2024, 1C_604/2024 (destinés à la publication) et 1C_610/2024 du 19 mai 2025, le Tribunal fédéral décide du maintien du blocage d’avoirs bancaires ordonné par le Conseil fédéral en 2022 et 2023 dont les ayants droits économiques sont des personnes appartenant à l’entourage politique de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Les avoirs avaient initialement été saisis à la suite d’une demande d’entraide internationale en matière pénale adressée à la Suisse par l’Ukraine (voir TPF, RR.2017.118-121, RR.2017.122, 6 février[...]

Déterminer les rôles

Qui est un fournisseur (« provider ») au sens du règlement européen sur l’IA ?

Le Règlement européen sur l'intelligence artificielle (RIA) prévoit des obligations spécifiques pour les différents acteurs intervenant aux diverses étapes du développement, de l'exploitation et de l'utilisation d'un outil visé par le RIA. Les deux "rôles" les plus déterminants au regard de ces obligations sont ceux de "fournisseur" ("provider ») et de "déployeur » ("deployer »). Il est donc important de déterminer le rôle que joue chaque entreprise vis-à-vis des systèmes d'intelligence artificielle (SIA) ou des modèles d'IA à usage général[...]

Contrat de gestion de fortune

L’expertise ne saurait suppléer l’absence d’allégations

Le Tribunal fédéral confirme un arrêt de la Cour de justice genevoise rejetant une action en responsabilité dirigée contre une banque pour mauvaise gestion, en raison d’allégations jugées insuffisantes (arrêt 4A_276/2024 du 31 mars 2025). La cliente détient un compte bancaire auprès de la banque concernée depuis les années soixante. En 1995, elle hérite de EUR 3 millions et conclut un contrat de gestion avec la banque précitée. A cette date, le portefeuille de la cliente compte uniquement des obligations[...]

La gouvernance de l’intelligence artificielle

Un élément clé pour l’adoption de l’IA

L’intelligence artificielle (IA) transforme progressivement le paysage des entreprises et des institutions financières. Pour tirer pleinement parti de ces technologies tout en maîtrisant les risques associés, il est indispensable d’instaurer une gouvernance de l’IA robuste. Celle-ci permet d’aligner les systèmes d’IA avec les valeurs, objectifs et normes réglementaires de l’entreprise, tout en assurant une gestion efficace des risques. Selon une enquête de la FINMA, l'utilisation de l'IA dans les institutions financières suisses est passée de 53 % en 2023 à[...]
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Agenda

Tout l'agenda

Suspension de la révision de l’ordonnance relative au rapport sur les questions climatiques

Sans surprise, après avoir suspendu la révision des art. 964a ss CO, le Conseil fédéral décide de suspendre également la révision de l’ordonnance relative au rapport sur les questions climatiques. La suite réservée à la modification de ces textes sera communiquée une fois le cadre européen clarifié, mais au plus tard d’ici fin 2026. Un autre évènement pourrait bien influencer le sort du cadre suisse : une nouvelle initiative « pour des grandes entreprises responsables » vient d’aboutir.

La FINMA soumise à la transparence ?

Avec 57 cosignataires, un parlementaire UDC a déposé une initiative parlementaire afin que la FINMA soit soumise à la Loi sur la transparence. En 2003, le Conseil fédéral avait justifié cette exception en raison d’un « domaine extrêmement sensible du point de vue tant économique que politique ». Dans sa motivation, le parlementaire UDC souligne que la fusion d’urgence entre Credit Suisse et UBS montre clairement qu’il est important de donner plus de visibilité à l’activité de la FINMA.

Sanctions contre la Russie dans le secteur des matières premières

Après avoir rappelé l’importance économique du négoce de matières premières pour la Suisse (environ 8 à 9 % du PIB), le Conseil fédéral examine dans son rapport du 20 juin 2025 les effets des sanctions prises contre la Russie dans ce secteur. Le pétrole, le charbon, l’or et les diamants russes sont particulièrement ciblés. Un net recul du négoce de ces matières premières depuis la Suisse est en conséquence observé, entraînant une réorientation vers d’autres places telles que la Chine, l’Inde ou les Émirats arabes unis.

Le Conseil des États se prononce sur l’application de la LBA aux conseillers

Le Conseil des États s’est penché hier sur la modification de la LBA, en particulier l’assujettissement des conseillers. Suivant l’avis de la majorité de la Commission des affaires juridiques, il a drastiquement limité, par rapport au projet du Conseil fédéral, la notion de conseillers à trois égards : exigence de la participation du conseiller à une transaction financière, restriction aux activités liées à des sociétés non opérationnelles, exclusion de certaines activités.



Publications

AT1 Instruments After Credit Suisse

This contribution evaluates the effectiveness of AT1 bonds in fulfilling their intended functions, with a particular focus on their role in mitigating systemic risk and absorbing losses on a going-concern basis. Using the Credit Suisse case during the March 2023 banking crisis as a reference, we highlight how the CHF 16 billion write-down of AT1 bonds exposed critical weaknesses, including their delayed loss-absorbing function and unintended perverse incentives. While we do not yet advocate for the abolition of AT1 bonds, we explore potential reforms to enhance their effectiveness. These measures include introducing an automatic early trigger for suspending coupon payments or bond redemptions, raising quantitative thresholds, and integrating market-based indicators. Additionally, legal and tax considerations – such as the absolute priority rule, withholding tax exemptions, interest payments for income tax purposes – are addressed. If enhancing the loss-absorbing function of AT1 bonds on a going-concern basis proves unfeasible without introducing excessive complexity, banks may ultimately have no choice but to accept a simpler and more effective alternative : raising common equity tier 1 capital requirements.

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Revue suisse de droit des affaires et du marché financier, 2025, numéro spécial, p. 61-72

Droit pénal économique : Eléments de droit suisse et transnational

La 2e édition de cet ouvrage livre une analyse approfondie et précise des notions fondamentales du DPE en vigueur au 30 novembre 2024 (compétence du juge suisse, application territoriale du DPE, responsabilité de l’entreprise et de ses personnes physiques, etc.). Le précis traite en outre d’une sélection d’infractions au premier plan de la lutte contre la criminalité économique et financière (blanchiment d’argent, défaut de vigilance en matière d’opérations financières, crime organisé, corruption, etc.). S’y ajoutent l’analyse du volet de prévention du blanchiment d’argent, y compris ses réformes successives ainsi que la protection des whistleblowers.

L’ouvrage intègre les récentes évolutions législatives (not. la révision en cours du régime de lutte contre le blanchiment d’argent et du droit de l’UE en la matière, le projet LTPM et les derniers développements en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé).

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2e édition. - Bâle : Helbing Lichtenhahn, 2025. – 448 pages. – ISBN 978-3-7190-4711-5

Systèmes d’intelligence artificielle et Loi sur les services financiers (LSFin) : entre analyse financière et conseil en placement

In the financial sector, artificial intelligence (AI) is a major asset capable of transforming the services provided to clients, particularly by improving investment advice. Conversational agents have been deployed by some fintech companies and presented as investment assistants. However, the responses generated by these AI systems raise the question of their classification under financial regulation. Are they financial analyses ? Or are they rather personalized recommendations or advertising ? This contribution explores these different classifications, proposes criteria to delineate these concepts, and offers a classification based on the analysis of results generated by a sample of conversational agents, while also examining the potential regulatory implications.

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Revue suisse de droit des affaires et du marché financier, 2024, vol. 96, n° 6, p. 642-653

Algorithmes contre algorithmes : de l’erreur humaine au dysfonctionnement de systèmes automatisés

The banking and finance industry was ahead of the curve in reducing human intervention in its operations. As early as the 1970s, communication technologies prepared for the rise of algorithmic trading. Back to the future, machine learning systems differ from rule-based (or symbolic) systems where logic dominates. They rely on data, analyse trends and inferences to generate plausible, but not exact, results. From a legal perspective, the shift from deterministic systems to systems making decisions on a fully or partially autonomous basis raises new interpretative questions. Since our legal system continues to hold users accountable for machine acts or omissions, this contribution emphasizes the leverage effect triggered by the combination of digitization and automation in the case of a mistake. To support our line of reasoning, we will identify three scenarios : contracts concluded between individuals in person, contracts facilitated through a simple digital intermediary, and contracts entered into entirely without human intervention.

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Revue suisse de droit des affaires et du marché financier, 2024, vol. 96, n° 6, p. 654-668

The Restriction on Trust Services : A New Sanction in Need of Improvement

The sanctions regime developed by the European Union in response to the second war waged by Russia against Ukraine since February 2022 includes, for the first time to the author’s knowledge, an explicit prohibition to provide trust services to persons connected with Russia. This chapter will reflect on the optimal design of the measure through a comparative analysis of the EU and the UK regimes.

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in: Chiara Zilioli, Régis Bismuth, Luc Thévenoz (eds), International Sanctions : Monetary and Financial Law Perspectives. - Leiden/Boston : Brill/Nijhoff, 2024. - p. 364-382

Le devoir d’informer de l’avocat lors d’une violation de la sécurité des données

Si l’avocat subit une violation de la sécurité des données – laquelle est une notion très large –, il doit examiner s’il est soumis à un devoir d’informer le PFPDT ou les personnes concernées de cette violation. La présente contribution présente la notion de violation de la sécurité des données et expose l’examen auquel doit procéder l’avocat afin de déterminer s’il est soumis à un tel devoir d’informer. Elle analyse ensuite la limite du devoir d’informer en raison du secret professionnel de l’avocat et conclut que cette limite est relative.

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Anwaltsrevue = Revue de l'avocat, 2024, no. 8, p. 323-327
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