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liquid staking mise en jeu secondaire

A l’instar du staking, le liquid staking est une action de finance décentralisée disponible via un protocole spécifique (les plus connus, en 2024, étant Lido Finance, Rocket pool, Binance Stake ETH ou encore Mantle Staked ETH).

Le liquid staking se distingue ainsi du staking proprement dit en tant qu’il rend au stakeholder un « reçu » de son staking initial, sous la forme d’un jeton le plus souvent dénommé « Liquid Staking Token » ou « LST« . Le LST peut ensuite être utilisé par le stakeholder pour d’autres opérations, ce indépendamment du blocage de la somme initiale dans le smart contract concerné.

A titre d’exemple, le stakeholder qui place 1 ETH sur une plateforme de liquid staking typique recevra un jeton par exemple dénommé « Staked ETH » ou StETH, lequel représente la somme originelle en ETH bloquée dans le smart contract concerné.

C’est le lieu de rappeler ici que, dans la finance décentralisée, tout ce qui a de la valeur aux yeux d’un tiers (avant tout en lien avec un actif dématérialisé) peut faire l’objet d’un échange, d’un prêt, d’un gage, ou autre, à titre onéreux. 

Ainsi, dans un protocole de liquid staking, une contrepartie – qu’elle soit humaine ou qu’il s’agisse d’un smart contract – peut attribuer une certaine valeur à l’information (transaction 2) de ce que des crypto-actifs sont stakés (transaction 1). A ce titre, la transaction 2 sert ainsi le plus souvent de garantie offerte par le stakeholder en lien avec une transaction tierce.

Lorsque le stakeholder retire sa mise (fin du blocage et récupération des actifs stakés, diminués de toute éventuelle commission imposée par le protocole), la transaction 1 n’est plus active. Le LST est alors « brûlé » et la garantie (transaction 2) perdue, nécessitant éventuellement un appel de marge en raison de la transaction tierce dénudée de sa garantie.

En conclusion, le liquid staking permet d’augmenter la rentabilité par rapport au staking « classique », mais évidemment au détriment de différents risques financiers (par exemple, risques de défaut d’émetteur (smart contract), de contrepartie (humain), de taux, de volatilité ou de change).

Depierre/Lapinte/Morin/Reymond, Lexique de la blockchain, https://cdbf.ch/lexique/liquid-staking/, 11 mars 2024.
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